24 février 2024 - Kyomizu Dera, Kodai-Ji, Chemin des Philosophes.
Enfin il faut beau. Départ tôt pour le sanctuaire de [Kyomizu-Dera](https://fr.wikipedia.org/wiki/Kiyomizu-dera "Kyomizu-Dera"). Un immense temple construit sur 158 pilotis de bois sans clou, de 15 mètres de hauteur à flanc de colline. L’occasion pour les filles de s’adonner à leur [Goshuin](https://fr.wikipedia.org/wiki/Goshuin "Goshuin"), c’est à dire à faire calligraphier et tamponner leur cahier de visite (300 à 500 yens, soit 1,8 à 3 euros par temple pour une magnifique calligraphie réalisée à la main et datée).

La visite du sanctuaire comme souvent est un parcours. Bien que nous soyons arrivés tôt, il y a déjà beaucoup de touristes du monde entier.


Situé dans les hauteurs de Kyoto, ce site permet aussi d’embrasser une grande partie de l’agglomération du regard, et de découvrir des pagodes qui nous avaient jusqu’alors échappées.
La rue qui descend du sanctuaire est l’une des plus typiques, même si couverte de boutiques de souvenirs (un souvenir au Japon étant souvent alimentaire va-t-on apprendre). Nous découvrons ainsi les _yatsuhashi_, sorte de petite crêpe remplie d’un fourrage chocolat, banane, macha, cannelle… chacun y a trouvé son parfum, et l’occasion de déguster quelques variétés proposées, naturellement pour être certain du choix des produits à acquérir, bien plus que par gourmandise naturellement.

**Ryozen Kannon** et son Buddha. L’un des sites les plus calmes. A l’entrée, on vous donne des bâtons d’encens, à planter près du temple. Evidemment, quand Christine s’est approchée de moi, nous avions oublié que j’avais ce bâtonnet déjà allumé, et son blouson n’a pas aimé… sans autre dommage heureusement qu’une légère odeur de plastique brulé… et d’un petit trou. Du coup, on a planté nos bâtons d’encens dans l’espoir d’une guérison du blouson orné d’un trou à la poitrine. Ce site dédié à la paix abrite aussi un mémorial pour les soldats inconnus de la seconde guerre mondial, et tient un registre des soldats disparus des différentes nations, dont la France, sur les territoires japonais.

En chemin, nous traversons d’autres temples… avec des statues et décors nouveaux pour nous.


**[Kodai-Ji](https://fr.wikipedia.org/wiki/K%C5%8Ddai-ji "Kodai-Ji")**
Encore un temple que nous parcourrons assez rapidement, qui abrite encore un très joli jardin sec. Car le trésor est son jardin, qui mélange une végétation maitrisée (comme presque toujours au Japon) sur des talus de mousse.


Après 30 minutes de bus, nous arrivons sur le Chemin des Philosophes, appelé ainsi car un professeur de cette matière l’a parcouru quotidiennement des années durant. Une promenade de quelques kilomètres le long d’un canal, avec une pause déjeuner toute simple dans un café appelé “Pomme” (en français) qui ne passait que des chansons d’Edith Piaf. Marie appris d’un échange avec le tenancier que le nom avait été choisi par la mère de ce dernier qui aimait le fruit et la France.
Un peu plus loin, un vieux monsieur nous alpague avec 3 mois d’anglais. Il confectionne des petites barques avec des feuilles, qu’il décore de deux fleurs… pour nous inciter à les laisser tomber dans le canal deux mètres plus bas, avec la promesse d’un plus grand bonheur qui nous y arrivons. Un carton plein plus tard, j’imagine que la gravité et les formes de cet assemblage improbable interdisent tout échec.
Kinkaku-Ji, appelé “Pavillon d’Argent”… parce qu’il devait être recouvert de feuilles d’argent comme son ainé est recouvert de feuilles d’Or. Mais la crise aidant, pas d’argent… pour l’Argent. Il reste cependant un parc admirable, qui serait idéal s’il y avait quelques bancs pour s’adonner à la contemplation. A la sortie, une belle bambouseraie. 
Dégustation d’un “chou à la crème parfumé au thé macha”. Marie découvre que ce peut être super bon, et je découvre qu’en étant trop gourmand, la crème apprécie de se précipiter sur mes vêtements !

Par hasard, nous tombons sur une église catholique. Très rares dans un pays où le Shintoïste et le Bouddhisme sont pratiqués par 98% de la population.

Quelques courses dans le Combini préféré de Marie (comprendre le plus proche en fait). Nous lui faisons découvrir les œufs durs déjà prêts et salés, et nous appretons à expérimenter une spécialité nippone qui pourrait faire peur au premier abord, mais ne se révèle finalement pas si désagréable : le fromage au chocolat parfumé à l’orange. Notre Vache Qui Rit peut se montrer jalouse !

Nous terminerons la soirée dans un pub à la japonaise. Comprendre que les boissons y sont illimitées durant 2 heures, qu’il faut se déchausser et s’assoir sur un petit coussin… et donc être accroupis ou agenouillés. Visiblement, les habitués… sont habitués, mais pas du tout les occidentaux que nous sommes, à chercher une place plus confortable pour tenir. De fait, les boissons sont légèrement alcoolisées ou pas du tout, et nous en ressortirons sans dommage… contrairement à des jeunes professionnels japonais encore en costume cravate, dont certains nous ont paru très fatigués rapidement. 🤣