10 mars 2024 - Kurashiki et Kimonos
Nous visitons une dernière fois le site du mémorial de la Paix, qui contient en son centre un panorama de la ville photographiée par les américains dès la reddition du Japon, et des inscriptions qui symbolisent les quartiers de Hiroshima détruits. C’est sobre et bien fait. Nous remontons vers une salle où sont projetés des témoignages de rescapés et des premiers secours arrivés sur place.
Direction ensuite la gare, via un des vieux tramways dont la ville a fait l’un de ses emblèmes. Puis un Shinkansen nous conduit à _Fufukoa_ et un train local à _[Kurashiki](https://fr.wikipedia.org/wiki/Kurashiki "Kurashiki")_, petit village de 476 000 âmes, dans la banlieue de _Okayama_, à mi-chemin entre _Hiroshima_ et _Osaka_.

Très vite, nous sommes conduits vers le centre via des galeries commerçantes où Christine s’arrête régulièrement pour toucher des tissus, acheter des gâteaux.
Lorsque nous arrivons dans le quartier central, c’est bluffant. De vieilles maisons en bois, toutes de 1 ou 2 niveaux au maximum, un petit canal…


Notre hotel est tout proche, nous y déposons nos bagages et retournons nous balader.
Nous parcourons le centre, et visitons un musée gratuit à la gloire de l’entreprise de tissage qui fit la richesse de la ville, et y exerce toujours. Nous y découvrons que c’est précisément à cet endroit que c’est tenu le tout dernier G7 des ministres du Travail et de l’Emploi d’ailleurs.

J’avais promis à Marie de porter un Kimono avec elle, et prétendu que cette ville serait idéale. Nous avons de la chance, car effectivement, le cadre y est magnifique, plus adapté, et la météo plus clémente que les jours précédents. Nous trouvons donc une boutique de location de Kimonos qui sert aussi de musée à la gloire de [Candy](https://fr.wikipedia.org/wiki/Candy_Candy "Candy"), la première héroïne de Manga de notre enfance. La musique du générique y est jouée en boucle du matin au soir dans la rue et le magasin. Ca fini par taper sur le système, et nous avons une pensée pour les voisins et salariés de l’enseigne.
Nous arrivons à nous mettre d’accord, et passons dans le vestiaire. La patronne commence par moi. Selon Marie, elle n’arrête pas de dire “_qu’est-ce qu’il est grand !_”, mon 1m82 semblant la perturber. Elle trouve pourtant une tunique à ma taille, mais pas des chaussures (45). Je n’ai décidément pas les mensurations locales. On me fait enfiler 3 vêtements l’un sur l’autre, chacun avec sa propre ceinture. Je dois constater qu’il me faut mesurer mes pas, n’ayant plus d’amplitude en raison du tissu qui enserre mes jambes. Je rejoins Christine. Une autre cliente japonaise, de retour avec sa propre tenue de Kimono qu’elle a loué pour l’après-midi, me demande de faire des photos avec elle. Il est vrai que je n’ai jamais croisé d’homme occidental habillé ainsi jusqu’à présent, et très peu de femmes.

Mes quelques pas me font découvrir un effet inattendu, celui des jupes étroites : impossible de faire mes enjambées habituelles dans cette tenue, il faut en rester à des petits pas… tout petits pas ! :smiley:
Marie arrive enfin dans un Kimono magnifique. Christine a repéré un chemin pour aller dans un jardin où fleurit une cerisier, nous la suivons. Marie est très gênée d’être ainsi exposée aux regards des passants, qui finalement, marquent assez peu d’intérêt pour ces touristes vêtus de leur tenue traditionnelle. Ce sont plutôt les autres touristes occidentaux qui nous regardent bizarrement, sûrement étonnés que nous ayons osés.

Nous ferons ainsi le tour du canal, et une promenade d’un peu plus d’une heure dans quelques ruelles de la vieille ville, toutes piétonnes. Christine mitraille comme jamais, et nous avons de centaines de photos et des dizaines de vidéos.

Après le diner, nous refaisons un tour de la vieille ville. Les lumières permettent de découvrir de nouveaux jardins cachés…
