3 mars 2024 - Yokohama et Tokyo... et Fuji
La nuit a été mauvaise pour tous les hôtes. Un couple italien semble défait, et nous demande en Italien ce que nous pensons du logement. Froid, petit, cher. Le dernier hôte est malade semble-t-il.
Nous partons donc rapidement de _Kamakura_ vers _Yokomaha, à 30 minutes par train vers le nord_. C’est la deuxième ville du Japon en nombre d’habitants, dans la grande banlieue de Tokyo. Ville autrefois industrielle, _Yokolhama_ abrita aussi le commandement de la marine impériale japonaise, ce qui explique pourquoi elle fut autant bombardée par l’aviation américaine durant la seconde guerre mondiale, après avoir aussi subit le séïsme majeur de 1923. C’est donc une ville très moderne, qui nous fit souvent penser à Baltimore, dans le Maryland. Elle abrite une tour de 70 étages avec une vue sur la ville et le mont Fuji. Ce sera donc notre première étape.
Une spécificité des gares japonaises, c’est qu’elles possèdent toutes des casiers pour y déposer ses bagages de 1 à 3 jours pour quelques centaines de Yen. Mais même dans une gare comme celle de Yokohama, il n’est pas facile de trouver un grand casier pour y déposer tous nos sacs, tant les japonais usent de cette facilité.
Une fois allégés, nous émergerons des sous-sols de la gare pour arriver sur une magnifique terrasse en bois qui domine le front de mer. De là, nous découvrons des manèges permanents et une grande roue gigantesque, un circuit de télécabines qui permet de traverser le port… et la tour que nous recherchons pour monter à son sommet. Circuit compliqué, il faut monter des étages puis en descendre pour trouver l’entrée des ascenseurs. Ils sont parmi les plus rapides du monde, atteignant jusqu’à 750m/s afin de nous amener au sommet des 69 étages en moins de 20 secondes ! Les oreilles en prennent un petit coup.


Nous nous précipitons vers la baie vitrée sud… et rien ! Pas de volcan sacré, quelques nuages… Nous sommes tous un peu déçus. Nous faisons néanmoins le tour de l’étage pour observer la ville… et voir le centre de Tokyo quelques dizaines de kilomètres plus au nord, avant que de nous installer face à l’endroit où le mont Fuji devrait nous apparaitre. Nous prenons un café, dans l’espoir qu’il cesse de jouer à cache-cache. Rien n’y fait.

Le mont Fuji est là, quelque part, caché dans les nuages.

Descendus, nous marchons quelques kilomètres à travers le port jusqu’au quartier chinois, le plus grand Chinatown du Japon. Nous y trouverons à nous substanter et quelques douceurs chinoises pour changer un peu de la cuisine japonaise.



Un métro nous ramène à la gare principale de Yokohama, et là… elle est tellement grande que nous ne savons plus où sont les casiers (lockers) où nous avons déposé nos valises. Quelques minutes d’angoisse, avant que nous ne retrouvions un peu par hasard leur chemin.
Une autre caractéristique du Japon, c’est la dématérialisation des moyens de paiement pour toutes les petites dépenses, que ce soit pour les transports locaux (trains, bus, métros), les _combinis_, ces sortes de petits magasins à l’américaine ouverts 24/7 où l’on trouve de tout et partout dans toutes les villes. Marie et Christine disposent chacune d’une carte matérielle ICOCA, achetée à Kyoto, qu’il est possible de recharger dans toutes les gares avec des billets. AInsi, plus de problème de monnaie. Pour moi, c’est intégré sur mon iPhone et sur ma montre, ce qui rend toutes ces petites dépenses très faciles, et il me suffit de recharger mon compte directement en ligne depuis n’importe où, en 1 minute.
Les casiers fonctionnent aussi avec cette carte, et il suffit donc d’apposer sa carte sur le lecteur dédié pour payer lors de la dépose, et pour ouvrir le casier à l’issue. Trop pratique !
Direction Tokyo… et là, gag, le train que nous empruntons ne va pas directement vers Tokyo mais sa banlieue ouest, alors que nous logeons au nord-est. Pas de souci, nous changeons à la première gare… et cela se reproduit une seconde fois. Mais les trains sont si nombreux à Tokyo, la plus grande ville au monde, qu’il y a toujours une solution, et des trains qui partent dans les quelques minutes. Nous n’aurons au final que quelques dix minutes de retard à l’hôtel par rapport à ce qui étaient initialement prévu. La leçon est donc que se déplacer Tokyo est compliqué en raison de l’abondance immense des solutions, mais que cette même abondance permet toujours de trouver une solution.
Nous l’avions déjà remarqué, mais c’est encore plus tangible à Tokyo. Les japonais ont la capacité de dormir dans les trains et métros, et de se réveiller juste avant un changement. Un monsieur fort respectable, assis à ma droite, avait son PC ouvert sur les genoux, la messagerie ouverte, et piquait du nez sur son PC durant plusieurs minutes, puis l’a refermé et est sorti en quelques secondes.
Bagages posés, nous fonçons à la [mairie de Tokyo](https://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_du_gouvernement_m%C3%A9tropolitain_de_Tokyo "mairie de Tokyo") afin d’aller au dernier étage une nouvelle fois pour observer le coucher de soleil sur le mont Fuji, en espérant qu’il se montrera moins taquin. Problème : nous sommes quelques centaines à avoir eu la même idée, la gratuité de l’accès étant désormais bien connue. Et lorsque nous arriverons sur la plateforme après 30 minutes d’attente, le soleil aura presque disparu, en revanche, le [Fujiyama](https://fr.wikipedia.org/wiki/Mont_Fuji "Fujiyama ") est bien là devant nous, mais un peu sombre hélas.



En redescendant de la tour, nous constatons que des centaines de personnes sont installées face au bâtiment administratif en train d’attendre quelque chose. Il est 18H57, nous faisons donc le pari qu’il va y avoir une animation quelconque vers 19h00. Nous ne sommes pas déçus. Durant 15 minutes, l’immense face du bâtiment servira d’écran à des animations modernes qui balaient toutes les images du Japon.

Enfin, nous prenons la direction du quartier de **[AKIHABARA](https://www.kanpai.fr/akihabara "AKIHABARA")**, temple des magasins d’électronique, de photo, de jeux vidéos. Il se révèle moins étendu que je ne l’imaginais, mais tout de même impressionnant. Chaque magasin est spécialisé, et ce sur plusieurs étages. On y trouve tous les équipements pour tout. Des rayons entiers d’accessoires pour tous les iPhones et iPad dont les japonais sont très friands, des magasins spécialisés pour les jeux vidéos et toutes les consoles japonaises (rien pour la XBox par exemple, nous sommes au royaume de la PS de Sony et de Nitendo), et bien sûr pour tout ce qui est photo, avec une préférence pour les marques japonaises évidemment (Panasonic, Sony, Canon, Fuji…). Le problème est plus l’abondance du choix, immense pour répondre à chaque besoin ou envie.
Nous rentrerons épuisés par cette nouvelle journée. Juste le temps de monter sur le _rooftop_ (sommet) de notre hôtel pour observer la _[Skytree](https://fr.wikipedia.org/wiki/Tokyo_Skytree "Skytree")_, une tour construire en 2012 dans le nord de Tokyo, à quelques kilomètres de notre hôtel.
