5 mars 2024 - Shibuya et son crossroad, Ryogoku et ses sumos
Nous nous dirigeons ce matin vers Shibuya et son célèbre CrossRoad, censé être le carrefour le plus chargé du monde. On voit bien que les japonais ne connaissent ni la place de l’Etoile ni Nantes. Si des centaines de personnes le traversent avec discipline dans tous les sens (6 passages piétons, dont deux en diagonal), cela reste ordonné et plutôt calme.
Nous faisons aussi la connaissance d’Hachiko, un chien représenté par une statue. Histoire émouvante d’un chien de compagnie venu attendre son maitre durant 10 ans à cette gare, qui ne revint jamais, après son décès brutal à son travail. Il fut nourri par les nombreux marchands de la place. Il symbolise la fidélité. Même les plaques d’égout de la place son à son effigie.

Nous faisons un petit tour du quartier, quelques immeubles aux façades improbables, un Ikéa urbain où nous prenons un café et un roulé à la cannelle… 
Puis nous retournons dans le quartier de notre hôtel pour y rencontrer de façon pas tout à fait fortuite un couple de français appelés “Frangine de Christine et son mari” qui par la plus grande des coïncidences sont aussi en voyage organisé au Japon durant 10 jours. Nous déjeunons tous ensemble dans un restaurant immense, spécialisé en Chakodane, soupe servi aux Sumos, sorte de gros bouillon de légumes et de poulet, le seul animal bipède. Les sumos ne consomment pas de boeuf, animal à 4 pattes qui symbolise la défaite dans leur sport, ni de poisson, dépourvu de jambes (selon certaines rumeurs malveillantes), et donc d’équilibre.
D’ailleurs, le restaurant abrite un espace pour la lutte des sumos.

Christine et moi allons ensuite visiter le musée des Sumos de Ryogoku, situé dans l’immense palais des sports construit pour les combats de ce sport emblématique de l'archipel. Plusieurs portraits de champions, leurs tenues, les accessoires des arbitres, et plusieurs vidéos sous-titrées en anglais illustrent bien la passion des japonais pour ce sport sacré. D'ailleurs, le précédent restaurant disposait d'un espace dédié à l'exercice de cette activité, et la gare de Ryogoku elle-même contient un espace central modernisé qui permet de prendre les dimensions de l'espace de lutte. Nous sommes dans leur quartier. Paradoxalement, ils sont bien plus discrets que les demoiselles en Kimono ou les Geishas à Kyoto :) 
Nous prenons de nouveau de train pour rejoindre Senso-Ji, un grand temple précédé d'une allée où se pressent les chalands entre deux alignements de petites boutiques de souvenirs locaux. Une sortie de marché de Noël à la Japonaise, avant que d'arriver aux deux grandes portes. 
Une des sandales de Buddha.

Malheureusement, il pleut beaucoup, et nous avons encore un rendez-vous avec belle-soeur et beau-frère qui ont quartier libre ce soir, à Ueno, dans le nord de Tokyo. Nous faisons encore des rues commerçantes et partageons nos découvertes et étonnements sur ce pays. Nous glissons doucement vers le quartier dAkihabara, autre quartier de l'électronique de la capitale, plus petit que le précédent. Les magasins y sont moins grands et moins oppressants. 
Enfin, nous prenons la direction de la Dentsu Tower, une tour d'un quartier d'affaires au sud de Tokyo, conçue par l’architecte français Jean Nouvel. Là encore, nous avons beaucoup de mal à trouver le chemin pour monter au sommet, un autre jeu un peu sadique des japonais vis-à-vis de leurs touristes sûrement. Deux ascenseurs conduisent jusqu'au 46ème étage, où plusieurs restaurants officient. Malheureusement, ils sont soit bien trop chers (de 10000 à 22000 yens le repas, soit 60 à 150 euros), soit complet (j'aurais bien gouté la cuisine de l'Hokkaïdo, la grande ile du nord du Japon).
Quelques photos et vues de la ville depuis les quelques baies vitrées accessibles, et nous rejoignons la terre pour trouver un petit restaurant très animé. Nous nous sommes lâchés, goutant tout ce que nous ne connaissions pas ou voulions faire goûter. Des plats à base de poireaux, d'haricots séchés, de l'Edamame, des Yakitoris surprenants (cartilage de poulet !), du calamar, un très bon Saké chaud pour moi... jusqu'aux desserts. 
Addition de 10600 yens, soit tout de même 63€ à 4 ! Service impeccable, des découvertes, véritable ambiance locale (nous étions les seuls occidentaux), un diner comme on les aime !
Nous les accompagnerons pour qu'ils puissent prendre leur train pour regagner leur hôtel encore plus au sud, et nous faisons le contraire. Encore une belle journée malgré une météo défavorable.
Dernière photo : un exemple des lockers qu’on trouve dans toutes les gares au Japon, et souvent dans les lieux touristiques, stations de métro… qui permettent de laisser ses bagages pour quelques heures/jours.
